Tout est parti d’une publication innocente de mon ami Jose, du Brésil, sur notre groupe Facebook Coliglote Language learning…
Une publication parfaitement innocente, je vous assure ! Voici ce qu’il nous partageait :
« Curiosité brésilienne… Au Brésil, vous mangez de l’avocat… avec du sucre ! On mange de l’avocat comme un fruit, c’est un arbre très commun dans les arrière-cours de maisons. Nous trouvons très étrange de manger de l’avocat dans les salades avec du sel et du poivre. »
Ni une ni deux ! Ma curiosité s’est éveillée d’un coup et j’ai eu envie de vous écrire un article sur les curiosités culinaires à travers le monde.
Après quelques recherches délicieusement fructueuses, me voici en mesure de vous présenter un « best of » des 10 préparations culinaires les plus incroyables ! Vous n’allez pas en croire vos yeux, vos oreilles ni vos papilles ! Attachez vos serviettes et c’est parti …
1. Avocat : sucré ou salé ?
Nous commençons donc avec l’avocat de mon ami Jose. Il se mangerait donc sucré au Brésil, ce qui effectivement est peu commun en France. Si tu consultes les commentaires de cette publication , tu y découvriras qu’on le mange sucré également au Mexique (en sorbet ou dans le yaourt) ou à Madagascar (en jus) , mais avec de l’huile, du sel et du pain au Tchad ou au Cameroun, alors qu’en France il se consomme plutôt en salade ou bien garni d’un mélange thon mayonnaise, ce qui pourrait également surprendre…
Quelques petites photos pour illustrer tout ça ?
Avocat sucré :
- En jus
- Bien sucré !
- En glace
- En yaourth
Avocat salé
- En salade (avec tomate, salades, olives, oignons, …)
- Sur pain (avec huile, sel, citron …)
- Garnis (thon mayonnaise)
Conclusion, quoi qu’on
en fasse l’avocat reste délicieux dans toutes les recettes !
2. Une petite brochette d’insecte pour poursuivre ?
Brochettes de scorpions, d’hippocampes, araignées, serpents, étoiles de mer… tu en reprendras bien un petit peu ? Ce menu de petites bestioles à grignoter était proposé à Pékin sur le marché de Donghuamen qui est aujourd’hui fermé pour cause de … conditions d’hygiène et de conditionnement douteuses. Mais, bonne nouvelle, ses vendeurs existent toujours !
3. Des cuisses de grenouilles bien fermes ça te tente ?
Ahhh … les Français et leurs bizarreries culinaires ! Des cuisses de grenouilles, quelle drôle d’idée. Les Français sont en effet réputés être par excellence les « Mangeurs de grenouilles », à tel point qu’ils sont affublés du petit surnom (qu’ils aiment à penser affectueux) de « Froggies » par leurs voisins Anglais. Mais les cuisses de grenouilles sont aussi consommées dans d’autres pays chers amis : en Allemagne, aux Etats-Unis, au Québec… Pas de quoi fouetter un chat ! (D’ailleurs ce n’est pas en France qu’on en mange, des chats.)
Petit bémol toutefois à cette pratique gastronomique dont les défenseurs de la cause animale dénoncent la cruauté : les cuisses seraient coupées à vif sur les grenouilles dont le corps mutilé est ensuite jeté comme détritus sans regard pour la souffrance infligée. A consommer en connaissance de cause donc…
4. Le haggis, pour s’en mettre plein la panse !
Le haggis sauvage, tu connais ?
Mais si voyons ! Il s’agit de cette fameuse créature endémique d’Ecosse, un oiseau dont les ailes se sont atrophiées au cours de son évolution. Il vit dans les zones montagneuses, dort uniquement dans la bruyère, et ne se déplace qu’en galopant autour de la montagne dans le sens des aiguilles d’une montre, ce qui lui vaut cette particularité anatomique d’avoir deux pattes longues d’un coté et deux pattes plus courtes de l’autre (du côté de la pente bien entendu). Il est réputé également pondre le scotch egg . C’est de sa chair qu’on cuisine le fameux haggis écossais !
Toujours pas ? Bon, d’accord j’avoue tout : le haggis est une créature mythique inventée par nos amis écossais pour répondre à la question des voyageurs, curieux de savoir de quoi était constitué leur spécialité culinaire -bien réelle elle – appelée « haggis ». Ah les farceurs ! Voyez vous-même :
Il s’agit d’une panse de brebis farcie avec des abats – poumon, foie, coeur… –, des oignons, de l’avoine et de la graisse. Si la recette et le rendu visuel final de ce plat peuvent sembler repoussants, ils ne font pas honneur à ses qualités gustatives : car, d’après ceux qui s’y sont essayés, le haggis, c’est bon, voire excellent !
5. Fraîcheur et délicatesse avec le Casgiu merzu corse
« Casgiu merzu ». Le nom de ce fromage corse balaie d’emblée nos futiles illusions. Comment le traduirait-on ? « Fromage pourri ». Wikipédia donne quelques informations utiles à qui voudrait s’initier à sa préparation : « La tomme de brebis est laissée à mûrir dans un lieu aéré et ouvert aux mouches. Celles-ci y pondent leurs œufs. Devenus larves, ces petits vers vont se nourrir du fromage. Ces larves amènent le fromage à un stade de décomposition par leur action digestive, qui engendre un niveau avancé de fermentation. »
Nous avons trois façons de le déguster :
- avec les larves vivantes et qui gigotent encore
- après que les vers soient partis
- en le faisant chauffer.
A toi de voir quelle est ta préférence. Sache en tout état de cause que c’est un fromage très cher et très difficile à trouver (puisqu’il ne respecte aucune des normes européennes) qui fait partie intégrante de la culture corse.
Pour l’anecdote culturelle, dans la BD Astérix en Corse, le chef de clan Ocatarinetabellatchitchix fait découvrir ce fromage aux Gaulois. Celui-ci, de par ses émanations, finira malencontreusement par faire exploser le bateau dans lequel ils voyageaient !
6. Des rocky mountain oysters pour se sentir fort comme un bœuf !
Qui a dit que les Américains n’étaient pas doués en cuisine ? C’est complètement faux, ils le prouvent par ailleurs en faisant preuve d’une belle imagination avec leurs « rocky mountain oysters », à savoir… des testicules de taureaux.
On les frit et on les sert sur du pain ou sur un lit de salade, en toute simplicité, à la bonne franquette, pour le plus grand plaisir de nos papilles délicates. Seul regret, messieurs, dégustez ce plat autant qu’il vous plaira mais il ne vous offrira pas la virilité de l’animal.
7. Un café à déboucher tous les tuyaux…
Où trouver le café le plus cher du monde ? En Italie ? À Madagascar ? En Amérique du Sud ? Et bien non, c’est en Asie qu’on peut découvrir ce breuvage pas seulement hors de prix, mais aussi et surtout curieux…
En effet, le café Kopi-Luwak est fabriqué en Indonésie d’une bien étonnante façon.
À l’origine ? Une petite civette, qu’on appelle Luwak, vivant dans les caféiers, qui se nourrit des grains de café. Ne parvenant pas à les digérer entièrement, elle les rejette avec ses excréments. Et oui ! Ce sont ces grains partiellement digérés qui sont commercialisés et donnent un café à l’amertume atténuée.
Gros bémol : non seulement des paquets sont, paraît-il, vendus chez Harrods à Londres au prix infamant de 10000$ le kilo ; mais, en plus, le succès de ce café a entraîné l’élevage intensif de civettes dans des conditions lamentables…
8. Les escargots de Bourgogne, perles de la gastronomie française
Ultrachic, l’escargot français !
Accompagnés d’une sauce à l’ail au beurre persillée, les escargots constituent une spécialité servie principalement aux occasions et dans les repas de famille. La préparation traditionnelle consiste à les faire d’abord bouillir dans leur coquille, puis à les en extraire et à les jeter ensuite dans l’eau fraîche, avant de les replacer dans les coquilles propres accompagnés de leur petite sauce si typique à base de beurre à l’ail et de persil haché. Ils sont ensuite passés au four et servis par douzaine ou demi-douzaine, généralement dans une assiette spécifique. Pour la dégustation, une fourchette à escargot et une pince à escargot peuvent être utilisés.
Mais si, c’est très bon je vous assure !
9. La larve à l’honneur !
Voici maintenant, notre prochaine candidate prompte à titiller votre palais : l’Australie.
Les larves Witchetty, étaient à l’origine consommées par les Aborigènes. Rôties au charbon, ces larves auraient un goût entre les œufs brouillés et la mozzarella. Pourquoi pas.
Atteignant la taille de 7 centimètres, les « Witchetty grubs » se trouvent dans les racines d’un acacia. Lorsqu’on ne les mange pas, elles donnent… un gros papillon, évidemment !
10. Le « tong zi dan » chinois pour finir en beauté
Un excellent plat à base d’œufs bouillis dans l’urine de jeunes garçons. Chaque année, au printemps l’urine de garçons prépubères, préférablement de moins de dix ans est collectée. Comme dans la recette des œufs durs, les œufs sont placés dans l’urine qui est portée à ébullition jusqu’à durcissement. Leur coquille est ensuite craquelée et on les laisse mijoter dans le liquide durant toute une journée.
Bon appétit.
11. Bonus !
Et pour en savoir encore plus sur les spécialités Brésiliennes, voici différentes publications Facebook de mon ami Jose :
Et mon amie Fatima nous éclaire sur les oranges amères, tu sais, celles qui jonchent le sol des rues du sud de l’Espagne ou du nord de l’Afrique en hiver :